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Je ne la comprends pas ! C’est elle qui m’a demandé de venir… je lui fais dire que je suis là, et elle m’envoie la vieille ! Ah ! non, ça !… (Apercevant la Môme endormie.) Eh ! mais la voilà ! (Se levant.) Ah ! madame, vous étiez là ! moi qui désespérais de vous voir !… Ah ! je suis bien heureux ! j’ai bien pensé à vous depuis hier, aussi je n’ai eu de cesse !… J’ai dit à maman que je venais chez vous… elle m’a chargé de vous exprimer tous ses bons souvenirs !… Alors, n’est-ce pas ?… Mais qu’est-ce que vous regardez comme ça ?… (À part.) Qu’est-ce qu’elle regarde ? (Haut.) Madame ! (À part.) Elle me fait une blague. (Haut.) Madame, je vous préviens que, si vous me faites une blague, je vais me venger !… Mais… en vous embrassant, madame… Oh ! vous pouvez sourire !… Vous ne me connaissez pas, quand une fois je m’y mets !… Une fois ? Deux fois ? Vous ne voulez pas me répondre ? Non ? Eh bien ! tiens !

Il se jette à genoux et l’embrasse. Immédiatement, contact, choc. Le duc, sa figure dans le cou de la Môme, son bouquet à la main, subit l’effet du fluide.

Scène XV

Les Mêmes, endormis, LE GÉNÉRAL et PETYPON.
Le Général, de la coulisse, tout en ouvrant la porte de gauche.

Viens, mon ami ! (Paraissant et entrant à reculons en train qu’il est de parler à Petypon qui le suit.) Viens la voir, l’image