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de nom, de nom ! (Avec transport.) Ah !… pourquoi faut-il qu’elle soit ma nièce ! (Revenant à elle et l’enlaçant fiévreusement de son bras gauche.) Et c’est cette petite femme-là que son mari, par son indifférence, jetterait dans les bras d’un autre ?… Non, non ! (Il l’embrasse sur la tempe droite.) Je ne veux pas d’un autre !… (Nouveau baiser.) Un autre ne l’aura pas !… (Nouveau baiser.) Tenez, mon enfant, (La conduisant au fauteuil extatique.) asseyez-vous là ! (Tandis que la Môme s’assied, gagnant la gauche.) Je vais lui parler, moi, à votre mari !… et nous verrons !… (Revenant à la Môme.) Ah ! mais, si je m’en mêle, mille millions de tonnerres !… (Il donne un grand coup de poing sur le bouton gauche du fauteuil ; courant, — choc. La Môme est endormie. Le Général, sans se rendre compte de l’effet de son geste, a gagné à grandes enjambées la porte de gauche ; arrivé sur le seuil, il se retourne et avec un geste de la main.) Bougez pas !

Il sort. — Un temps. — La porte de droite s’ouvre et Étienne paraît.

Scène XIV

LA MÔME, endormie, ÉTIENNE, LE DUC.
Étienne, annonçant.

Le duc de Valmonté !

Il s’efface pour laisser passer le duc puis sort.
Le Duc, un nouveau bouquet à la main, allant droit au canapé et s’asseyant.

J’espère que cette fois je serai plus heureux !…