Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/34

Cette page a été validée par deux contributeurs.

quand l’ermite se fait diable…! il n’y avait plus moyen de te faire déguerpir.

Petypon.

Et alors, lâche, tu m’as abandonné !

Tout en parlant, il renoue sa cravate.
Mongicourt, gagnant la droite de son même pas de badaud.

Tiens ! moi, je suis un noceur réglé ! Je coordonne ma noce ! tout est là !… Savoir concilier ses plaisirs avec son travail !… (S’asseyant sur le pouf à gauche de la table droite de la scène.) Tel que tu me vois, et pendant que tu dormais, toi… sous ton canapé…

Petypon, la tête douloureusement renversée contre le dossier du canapé.

Quel fichu lit !

Mongicourt.

Je m’en doute !… (Alerte et éveillé.) Eh ! bien, moi, à huit heures, j’étais à mes malades… (Se levant et allant à Petypon.) À onze heures, j’avais vu tout mon monde, y compris notre opéré d’hier.

Petypon, subitement intéressé.

Ah ?… Eh ! bien ? comment va-t-il ?

Mongicourt, debout, à gauche de la chaise du milieu, sur un ton dégagé.

C’est fini !

Il sort un étui à cigarettes de sa poche.
Petypon, vivement.

Il est sauvé ?

Mongicourt.

Non ! Il est mort !

Il tire une cigarette de l’étui.