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épaules.) Veux-tu me laisser avec Mongicourt, ma chère amie ?

Gabrielle, se laissant conduire par son mari.

Oui, mon ami !… (À Mongicourt, qui arpente nerveusement la pièce.) À tout à l’heure, monsieur Mongicourt !

Mongicourt, sur un ton rageur.

À tout à l’heure, madame !

Gabrielle sort par la gauche.
Petypon, qui a accompagné sa femme — une fois celle-ci sortie — se retournant à la pointe gauche du dossier du canapé.

Eh ! bien, quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?

Mongicourt (2), bondissant à cette question.

Comment, « qu’est-ce qu’il y a » ! tu en as de bonnes, toi ! (Déposant son chapeau sur la chaise qui est derrière le canapé.) Ah ! ça, as-tu oublié ce qui s’est passé entre le général et moi ?

Petypon, sur un ton détaché et avec un geste d’insouciance.

Ah !… oh !

Mongicourt.

Quoi, « ah ! oh ! » Comment ! ton oncle, à propos de rien, sans provocation de ma part, m’administre une paire de gifles !…

Petypon, l’arrêtant net.

Pardon ! tu as mal compté ! une seule !

Mongicourt, s’asseyant sur le canapé.

Oh ! une ! deux !…

Petypon.

Oui ! C’est pas le nombre qui fait.