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Gabrielle, ahurie.

Moi ! Où ça ? Quand ça ? Comment ça, de belles ?

Petypon.

Mais, là-bas, chez mon oncle !

Gabrielle.

Ah ! non, celle-là est raide ! C’est bien à toi à me faire des reproches !

Petypon.

Mais, évidemment ! Te permettre de lever la main sur mon oncle !

Gabrielle.

Tu aurais peut-être voulu que j’acceptasse de sang-froid ses insultes !

Petypon, avec un haussement d’épaules.

Mais il n’a jamais eu l’intention de t’insulter !

Gabrielle, remontant et, par un mouvement arrondi, au-dessus de Petypon, gagnant jusque derrière le canapé.

Ah ! très bien ! Si tu trouves que ce qu’il m’a dit était une gracieuseté !

Petypon.

Enfin, quoi ?… Qu’est-ce qu’il t’a dit ?

Gabrielle, au-dessus du canapé.

Rien, rien. C’est entendu !… (Brusquement, venant s’appuyer sur le dossier du canapé comme sur la rampe d’un balcon.) Et à Mongicourt, hein ? ce pauvre Mongicourt qui ne lui avait rien fait… — Oh ! il en a ragé pendant tout le voyage ! — c’est peut-être aussi par gracieuseté qu’il lui a appliqué la main sur la figure ?

Elle est redescendue par la gauche du canapé sur lequel elle vient s’asseoir.