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Gabrielle, se rasseyant également.

Vous m’excusez, n’est-ce pas ?

Le Duc, pincé.

Mais comment donc ! (Moment de gêne de part et d’autre. Quand leurs regards se rencontrent, ils échangent une petite salutation accompagnée d’un sourire forcé. Après un temps, et pour dire quelque chose.) Bien charmante soirée, n’est-ce pas, chez le général.

Gabrielle, le regarde avec étonnement, puis.

Charmante, en effet !

Un temps.
Le Duc.

Quel beau pays que la Touraine !

Gabrielle, de plus en plus étonnée.

Ah ! oui !… mais…

Le Duc.

Le verger de la France !

Gabrielle, interloquée.

Ah ?

Le Duc, à part.

Si elle croit que ça m’amuse de bavarder comme ça avec elle. (Brusquement, à Gabrielle, en tendant machinalement son bouquet vers elle.) Voulez-vous me permettre, madame…

Gabrielle, qui croit qu’il lui offre le bouquet.

Oh ! merci !

Le Duc, ramenant vivement son bouquet qui vient lui fouetter l’épaule gauche.

Non !