Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/300

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Gabrielle, lui indiquant la chaise près du canapé.

Ah ! parfaitement, oui, oui !… (Elle s’assied sur le canapé tandis que le duc, faisant contre fortune bon cœur, s’assied sur la chaise, — un temps d’embarras réciproque.) C’est bien vous, monsieur, qui étiez à la soirée du général Petypon du Grêlé quand je suis arrivée ?

Le Duc, s’inclinant légèrement.

En effet, madame ! c’est là que j’ai eu l’honneur de vous voir ! (Ils échangent une petite inclination de la tête, puis silence gêné de part et d’autre. Le duc regarde à droite et à gauche derrière lui, visiblement préoccupé de tout autre chose que de la présence de madame Petypon. Celle-ci ne comprenant rien à l’attitude du duc, promène un œil étonné du duc au public et du public au duc. Brusquement, ce dernier, à Gabrielle.) Et… et madame Petypon va bien ?

Gabrielle.

Pas mal, merci ! Un peu fatiguée par le voyage, et en plein dans l’aria des malles.

Le Duc, regardant dans la direction de la porte de gauche où il suppose que doit être celle pour qui il vient.

Oh ! comme c’est ennuyeux !

Gabrielle, intriguée par l’attitude du duc, regardant dans la direction où il regarde et à part.

Qu’est-ce qu’il regarde comme ça ?

Le Duc, brusquement.

Mais, enfin, elle n’est pas souffrante ?

Gabrielle, se retournant vers le Duc.

Qui ?

Le Duc.

Madame Petypon ?