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Corignon (2), qui avant les lèvres sur sa main, se redressant et reculant, ahuri.

Hein !

Clémentine, toute confuse de son audace, baisse les yeux, puis se reprenant.

Où c’ t’y qu’il était donc, qu’il arrive si tard ?

Corignon, n’en croyant pas ses oreilles.

Ah ! mon Dieu !

Clémentine, qui est allée prendre de la main droite la chaise qui est contre le piano et, tout en la posant plus en scène, tendant la main gauche à Corignon.

Venez là !… (Elle lui prend la main.) qu’on vous regarde ! (Sans lâcher la main de Corignon, qui la regarde hébété et se laisse conduire, elle s’est assise sur la chaise. Brusquement, tirant à elle Corignon qui tombe assis sur ses genoux, elle face au public, lui dos côté cour.) Ouh ! le petit Ziriguy à sa Titine !

Corignon, rejetant le corps en arrière.

Ah ! Mon Dieu !

Clémentine, le ramenant à elle et le tenant de la main gauche par l’épaule, de la main droite par les genoux.

Ouh ! ma choute !

Elle l’embrasse dans le cou, près de l’oreille.
Corignon.

Ah ! mon Dieu ! mon Dieu !

Clémentine.

Oh ! qu’il aimait donc bien qu’on le bécotte à son coucou, le gros pépère !

Nouveau baiser dans le cou.