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Guérissac derrière madame Vidauban, puis à la suite, Chamerot, Sous-Préfet, Vidauban, un officier, madame Tournoy, Tournoy, un officier, invités. Domestiques dans le fond. Petypon sur une chaise à gauche dans le cintre du piano.
La Môme[1], qui a fini de donner ses instructions à la duchesse, descendant avec sa musique à la main, pour aller se placer devant la caisse du piano et, après avoir fait une révérence, annonçant.

La Marmite à Saint-Lazare !…

Tout le monde.

Ah !… Chut !… Chut ! Ah !

Petypon, à part, sur les charbons.

Mon Dieu ! Qu’est-ce que c’est que cette romance-là ?

La duchesse prélude.
La Môme, chantant.

Calme, ordonné, fait pour l’ ménage,
Dans mon p’tit taudis,
’Vec ma marmit’ pour tout potage
J’avais l’ paradis.

  1. Note de l’auteur. — Ayant remarqué que beaucoup d’interprètes ont tendance à chanter la romance ci-dessus bien plus face au public que face aux invités, je leur ferai observer qu’en ce faisant elles commettent un véritable non sens au détriment de la situation. La Môme, à ce moment, est censée chanter pour les invités du général, donc elle doit leur faire face et ne pas descendre à l’avant-scène comme le bon sens l’indique. Je compte sur les artistes qui interpréteront ce rôle pour prendre en considération cette observation. Lorsque j’aurai affaire à une cabotine, bien entendu, je l’autorise à agir au mieux de ses intérêts.