Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/250

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Petypon, tout en prenant sa chaise par le coin gauche du dossier.

Moi, 66 bis, boulevard Malesherbes ; pourquoi ?

Le Duc, avec malice.

Mais pour… (Avec un clin d’œil dans la direction de la Môme.) pour y aller !

Petypon, qui n’y entend pas malice et lui tendant instinctivement sa main gauche comme pour la lui offrir, sans réfléchir qu’il tient sa chaise.

Ah ?… Très heureux de vous recevoir ?

Le Duc, prenant machinalement le côté droit du dossier.

Trop aimable ! (Ils secouent tous les deux la chaise comme s’ils échangeaient un shake-hand puis, tandis que Petypon lui laisse étourdiment sa chaise dans la main, à part.) Je suis l’amant… d’une femme du monde !

Petypon, qui déjà retournait au piano, revenant.

Eh ben ! mais… j’avais une chaise !

Le Duc.

Oh ! pardon ! distraction !

Il lui remet sa chaise.
Petypon.

Il n’y a pas de mal !


Il va porter la chaise à l’avant-scène droite, cependant que le duc remonte, radieux, vers le fond, au-dessus du piano. Pendant ce qui précède, les dames ont pris place sur les chaises alignées et sont assises dans l’ordre suivant : madame Vidauban sur la bergère, puis, en suivant, mesdames Sauvarel, Hautignol, Ponant, Virette, la baronne, Claux, puis l’abbé, le Général et le duc. Sont restés debout derrière les dames :