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Le Général.

Eh ! ben, comment voulez-vous que je vous appelle ?

Gabrielle, minaudière.

Mais je ne sais pas ?… (Prenant de chaque main une main du général qui se demande où elle veut en venir, et l’amenant doucement à l’avant-scène, puis :) Comment appelez-vous votre nièce ?

Le Général.

Ma nièce ?… eh ! bien, je l’appelle : ma nièce !

Gabrielle.

Eh ! bien, voilà ! Appelez-moi : « ma nièce » !… ça me fera plaisir ! et moi, je vous appellerai mon oncle.

Le Général.

Hein ?

Gabrielle, d’une secousse des mains sur les mains du général, l’amenant chaque fois à elle.

Ah ! mon oncle (Elle l’embrasse sur la joue droite.) Mon cher oncle !

Elle l’embrasse sur la joue gauche tandis que tous les assistants rient sous cape.
Le Général, à part, en remontant vers la droite, tandis que Gabrielle va vers le groupe de droite expliquer à madame Vidauban et à la duchesse que le général est son oncle.

Ah ! non ! elle est à enfermer ! (Apercevant Clémentine et la Môme qui bras dessus bras dessous reviennent par la terrasse.) Ah ! vous voilà les cousines !… Eh ! bien vous en avez mis un temps !