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Gabrielle, un peu dépitée.

Ah ? Ah ?… vous savez ?…

Le Général.

Mais oui ! Mais oui !

Gabrielle, de même.

Ah ? ah ?… Très bien ! très bien !

Le Général, à part.

Non ! mais elle est étonnante !… De quoi se mêle-t-elle ?

Gabrielle, repassant successivement d’une dame à l’autre comme elle l’a fait précédemment pour les faire asseoir.

Vous ne désirez pas vous rafraîchir, chère madame ?… Et vous, chère madame ?… Vous ne désirez pas vous rafraîchir ? Et vous ?

Le Général, à l’avant-scène, dos au public, la regardant circuler et gagnant ainsi jusqu’aux dames de gauche.

Non ! mais regardez-la : elle va ! elle va !

Gabrielle[1], qui, arrivée au bout de la rangée, a traversé la scène pour aller à Madame Vidauban.

Et vous, chère madame, vous ne désirez pas vous rafraîchir ? (Voyant qu’elle hésite.) Si ! Si ! (En se retournant, elle se trouve face à face avec Émile qui descend du buffet avec un plateau chargé de rafraîchissements.) Valet de pied, voyons ! passez donc des rafraîchissements !… Qu’est-ce que vous attendez ?

Émile, interloqué, roule des yeux écarquillés sur Gabrielle, puis regarde le général, comme pour lui demander avis.
  1. Gabrielle (3) au milieu de la scène, Émile (2), le général (1) près des dames de gauche.