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Petypon, vivement, intervenant entre la Môme et madame Ponant.

… de l’anachorète !… de l’anachorète !

La Môme, vivement.

J’allais le dire, mesdames ! j’allais le dire !

Petypon, remontant en s’essuyant le front.

Ouf ! Elle me donne chaud !…

La Môme.

Alors, rien ?

Madame Hautignol (1).

Eh bien ! toute réflexion faite, un peu d’orangeade.

La Môme.

Une orangeade, à la bonne heure !… je vais vous chercher ça, madame, je vais vous chercher ça ! (De loin, en remontant, suivie de Petypon.) Une orangeade ! une !

À peine la Môme a-t-elle quitté le groupe que, d’un élan simultané, le cercle se resserre comme par un mouvement de contraction et les trois femmes presque ensemble.
Presque simultanément.
Madame Hautignol[1], très vite et passant (2).

Eh bien ! vous avez vu, ma chère ! la jupe est plate par derrière avec l’ouverture sur le côté !

Madame Ponant, avant que l’autre ait fini sa phrase et aussi vivement.

La manche, ma chère ! la manche ! avez-vous


  1. Tout ce dialogue est à modifier au fur et à mesure de la transformation des modes et en tenant compte de la toilette adoptée par l'artiste jouant la Môme. Bien entendu ce sont les toilettes dont certaines dames se plaignent qui seront précisément à la mode du moment, alors que celle qu’elles envient à la Môme sera de pure excentricité.