Page:Georges Feydeau - La dame de chez Maxim.djvu/138

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Corignon (3), se découvrant et dans un débit précipité par l’émotion.

En effet, monsieur, je vous reconnais !… Oh ! monsieur, combien je suis confus !… cette sotte altercation de cette nuit !… Mon Dieu ! si j’avais su que c’était vous !… au moment d’entrer dans votre famille !… quelle vilaine façon de se présenter !… Oh !… Mon cousin !

Il lui tend la main.
Petypon, dont la figure s’est peu à peu rassérénée à mesure que Corignon parle, — avec mansuétude, en redescendant vers lui.

Mais… remettez-vous, monsieur !

Il lui serre la main.
Corignon.

Pardonnez-moi !… C’est que quand je vous ai vu, cette nuit, attablé avec la Môme !… vous savez ce que c’est, quand on a aimé une femme !… Oh ! c’est fini, maintenant !… Mais, la nuit, quelquefois, on est éméché ; on aperçoit son ex avec un autre ; on a oublié qu’on a fini de s’aimer et… et on voit rouge ! c’est ce qui m’est arrivé.

Petypon.

Oui ! (Désignant Varlin d’un geste de la tête.) C’est ce que monsieur me disait !

Corignon, regarde Varlin et s’incline légèrement comme devant quelqu’un qu’on ne connaît pas.

Monsieur !

Petypon, étonné de cet accueil, les regarde tous deux bouche bée, puis.

Monsieur Varlin !