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Petypon, tout contre lui, en appuyant ses paroles de petites tapes du revers de la main qu’il lui applique sur la poitrine.

Non, pardon, monsieur, je vous ferai remarquer, moi…

Marollier.

Permettez, monsieur, je vous dirai, moi aussi !…

Petypon, à part.

Il n’y a pas de « je vous dirai moi aussi ! », je prétends que quand… (Voyant que Marollier ne lâche pas prise.) Ah ! et puis, il m’embête !… (D’un double mouvement, presque simultané, il donne une poussée à Marollier qui s’affale sur le fauteuil et appuie sur le bouton du fauteuil. Immédiatement, Marollier reste figé dans son geste dernier, yeux ouverts et sourire sur les lèvres.) Il nous fichera la paix, maintenant !

Il remonte.
Varlin, après un temps, s’apercevant de la situation.

Oh ! Qu’est-ce qu’il a ?

Petypon, redescendant.

Faites pas attention !… il m’agaçait, je l’ai fait taire !

Varlin.

Ah ! c’t'épatant !

Petypon.

C’est vrai, ça ! En voilà un mal embouché !… a-t-on jamais vu !… (Allant invectiver Marollier sous le nez.) Mal embouché ! (Narguant Marollier en lui agitant sa main droite renversée sous le nez.) Si tu crois que tu me fais peur ! (Toujours à Marollier, sur un ton narquois.) C’est comme « son