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Petypon.

Eh ! bien, alors, de quel droit viens-tu troubler mon existence ! Me voilà marié à toi, maintenant !

La Môme, blagueuse.

Tu ne t’embêtes pas !

Mongicourt, qui n’a pas encore digéré la chose.

Et moi à madame Petypon !

Petypon, à la Môme.

Comme c’est agréable pour moi !

Mongicourt, entre ses dents, tout en gagnant la gauche.

Eh ! bien, et pour moi !

Petypon.

Si encore tu avais eu le tact de décliner son invitation en Touraine ! Mais non ! Quelle tête vas-tu faire là-bas ? Au milieu de ces bourgeois de province ; dans ce monde collet-monté ; avec tes « où c’t’y qui », tes « qui c’ty qui » et tes « Eh ! allez donc, c’est pas mon père ! »

La Môme, bien gentiment et sur le ton le plus distingué.

Oh ! non, mais je t’en prie !… engueule-moi !

Petypon.

C’est ça ! voilà !

La Môme.

Mais, n’aie donc pas peur ! tu verras si je leur en ficherai du comme il faut !

Petypon.

Enfin, ça y est : ça y est ! Je ne te demande qu’une chose : de la tenue ! au nom du ciel, de la tenue !