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d’une terre cuite brune et vulgaire et circulent dans les rues avec leurs pots : qu’une corde se rompe et la charge qu’ils ont sur le dos tombe en miettes. Étourdi comme un potier, disent les vieux contes coréens.

Il existe là-bas des métiers dont nous ne soupçonnons pas l’existence, comme les marchands d’épaulettes, de manchettes et de cuirasses de jonc qui donne de la rigidité aux habits de toile et les préservent du contact de la peau pendant les chaleurs de l’été ; comme les marchands d’accessoires funéraires, qui fournissent en location des lanternes, des emblèmes, des habits de chanvre, tout l’attirail des grands deuils, et loueraient au besoin des larmes aux héritiers.

Mais les plus achalandés sont les marchands de chapeaux, et il faut voir, autour du pavillon de la Grosse-Cloche, au cœur de Séoul, la presse des clients et de quel air grave ils font leur emplette. Les Coréens ont des goûts simples, sauf pour leurs chapeaux qui sont compliqués et coûteux. Ils rappellent nos hauts de forme, mais ils sont encore plus comiques, perchés sur le