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deux pièces qui sur la rue prennent jour par une lucarne, un treillis de bambou vitré de papier, mais sont largement éclairées par les cours intérieures. Une maison coréenne ne peut se passer de cour. La vie des femmes, gardiennes et souvent esclaves du foyer, serait trop triste si elles n’avaient ce petit carré d’air libre. Entourées de murs, fleuries d’un pied d’œillet, disposées pour recueillir toute la chaleur du ciel, ces courettes mettent entre les maisons un peu d’espace. L’idéal serait d’avoir un jardin, mais cela n’est permis qu’aux nobles et à l’empereur.

Donc Séoul donne l’impression d’une ville modeste et bâtie à peu de frais, mais nullement misérable. Chaque Coréen a son logis, son poêle, sa vie close. Les maisons de Séoul sont des paysannes cachées sous leurs cornettes de paille, pas bien riches, quand même heureuses.