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case à claire-voie. Pour que la bise n’y entre pas, on appelle enfin le maçon qui gâche de la boue et de la paille hachée, applique cette pâte sur le bois, et pour lui donner de la consistance y met des rangées de pierres, chacune bizarrement retenue par une ficelle. Ainsi, à rebours de chez nous, le mur coréen n’est pas un soutien, mais un matelas contre le froid, un écran contre les indiscrets et les voleurs. L’été, le Coréen s’en passerait fort bien et les maisons des pauvres ne sont calfeutrées que de tiges de sorgho et de papier. Les murs tombent souvent en poussière et on songe à les rebâtir lorsque le froid pince.

Les toitures ordinaires sont en paille, elles penchent de travers, plus lentement inclinées du côté du soleil, plus brusques sous le vent du nord. Elles sont retenues par des ficelles et des pierres et forment des auvents sous lesquels le Coréen aime à prendre l’air. Les ambitieux rêvent à une toiture en faïence bleue, à la chinoise, mais c’est un luxe de grand seigneur et la plupart des Coréens se contentent du paillasson.

La maison n’a pas d’étage, elle n’a qu’une ou