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mençait après une expérience avec Cunéphine, à redouter le fâcheux court-circuit.

Voyez-vous ce mari tomber impuissant à l’heure prochaine de transformer en femme sa vierge épouse dont il ne doutait nullement !

Ce scandale le terrifiait et il refusa dès lors, toutes offres, même tentantes, même accompagnées de promesses captieuses.

La soirée cependant, avançait en âge et en mélancolie. Il devait être minuit. Tout le monde se sentait las, sauf quelques fervents du tango qui voyaient en cette danse, un entraînement pour de futurs exploits sportifs. L’orchestre, lui aussi, baissait en art. Des couics assez peu protocolaires troublaient le bon ordre de sa musique. C’était la fin du jour nuptial. L’atmosphère abondait en poussières qui séchaient les lèvres et les gosiers. Les femmes semblaient sortir d’un sac de ville par les reîtres. Leurs yeux jetaient une ombre bleue sur les joues et au delà, et cette cernure lascive avait pourtant du charme, autant que si les corps avaient été nus.

Dans l’immense maison du Pâté-en-Croûte, les salles se vidaient peu à peu. Celle où tonitruaient un moment plus tôt, les membres de l’Académie des Colporteurs était soudain devenue muette. Le Syndicat des Pisseurs d’encre qui tenait des assises à l’étage au-dessus, venait de capituler. Quant aux Amis de Théopipe, dont c’était, ce jour-là, la grande fête, ils renonçaient à chanter plus outre les louanges de leur héros. On sait que Théopipe, le fameux romancier, auteur des Amours du Mort-Né, est célébré annuellement par une société de bons drilles présidés par Adamastor Polype. Mais on se lasse de tout, j’ai eu l’hon-