Page:Georges Damian L’Ardente Flibustière 1927.djvu/30

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 28 —

quatre de ses hommes qui agonisaient sur le pont. Il commanda à trois autres de revenir sur le Saint-Elme et de s’y tenir prêts à tout.

Quatre autres furent délégués illico sur l’espagnol, l’un en poupe, pour égorger le timonier et prendre sa place, l’autre au centre, pour tuer les blessés, et les deux derniers pour surveiller la sortie des écoutilles, car il y avait peut-être une réserve humaine dans l’entrepont.

Ceci fait, il se rua vers le groupe héroïque.

Déjà Adussias l’avait devancé. Elle courait droit à la femme au masque. Comme un porte hache voulait l’arrêter, elle lui fit sauter la tête d’un revers.

Le marquis, posément, avait cherché à terre un pistolet armé.

Il en trouva trois. Alors il vint au dernier carré de la défense.

Le capitaine d’Espagne le visa d’une arme trop longue qui tremblait à son bras déjà blessé. Il rata le gentilhomme, qui salua, et d’un coup bien visé lui fit sauter la cervelle.

— Rends-toi ! dit-il alors au colonel.

L’autre hésita sur la conduite à tenir, car il sentait bien n’avoir aucune chance de survivre au massacre.

Le marquis utilisa cette hésitation et lui planta son sabre sanglant en plein corps.

Il salua à nouveau.

La valetaille du Rouquin suffisait désormais à mettre à mort le reste…

Cependant, Adussias, face à la femme masquée, crut en avoir raison d’un coup. Elle se trompa. C’était une guerrière redoutable, que cette étrangère. Elle le fit