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chemins de fer à voie étroite

Comme le fait remarquer M. Bricka, il ne faut pas voir dans cette formule l’expression d’une loi quelconque ; elle signifie simplement qu’en reportant sur une feuille de papier les résultats des expériences dans lesquelles on peut avoir le plus de confiance, en prenant pour abscisses les rayons des courbes et pour ordonnées les résistances, les trois hyperboles dont les équations sont

représentent une interpolation suffisamment approchée de ces résultats pour chacune des largeurs de voie.

En nous bornant ici à la voie de 1 mètre, la formule

donne les résultats suivants :

Pour R = 500 m δ = 1 k
R = 250 δ = 2
R = 200 δ = 2,5
R = 150 δ = 3,3
R = 100 δ = 5
R = 50 δ = 10.

On voit qu’elle donne des valeurs de la résistance un peu plus élevées que celles qui résultent des expériences faites sur la ligne de Beaune à Arnay-le-Duc[1]. Cela tient à ce qu’elle représente les moyennes d’un assez grand nombre d’expériences faites. Elle s’applique d’ailleurs à des lignes exploitées au moyen du matériel rigide ordinaire, ayant 2 à 3 mètres d’écartement d’essieu.

Si l’on remarque qu’en voie normale les courbes de 500, 400 et 300 mètres de rayon sont considérées comme donnant respectivement un supplément de résistance de 2, 3 et 4 kilogr. par tonne, on conclut de ce qui précède que, sur la voie de 1 mètre,

la courbe de 250 m de rayon équivaut à peu près à celle de 500 m en voie normale,
150 400
125 300

Il en résulte que, sur les lignes à voie de 1 mètre exploitées avec le matériel rigide ordinaire, les courbes de 125, 150 et 250 mètres de rayon D’après les mesures faites par M. Desdouits, la résistance à la traction spécialement due aux courbes peut être pratiquement représentée par la formule

δ, représentant la résistance par tonne du train entier (machine comprise),
R, le rayon de la courbe,
l, la largeur de la voie (en nombre rond 1 m 50, 1 mètre ou 0 m 60).
  1. V. ci-dessus, page 62, note 2.