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naturellement d’introduction à l’ouvrage que publie M. son neveu. Le lecteur ne sera pas fâché de faire en quelque sorte connaissance avec le nouvel écrivain qui paroît à son tribunal ; il en sera mieux disposé à écouter ses récits ; il aura pu calculer et régler avec lui-même le degré de confiance qu’il voudra leur accorder.

Nous ne nous dissimulons pas que si la foule d’anecdotes piquantes que ces mémoires renferment sur les personnages les plus marquans de la fin du dix-huitième siècle, est faite pour exciter la curiosité, la critique, d’un autre côté, ne voudra les recevoir qu’avec discernement : nous sommes les premiers à reconnoître la nécessité de cette circonspection. Nous avons cru néanmoins qu’il ne nous appartenoit pas de corriger nous-même l’auteur que nous livrons au public ; nous aurions craint de mutiler, d’une main imprudente ou trop sévère, un ouvrage écrit avec beaucoup de hardiesse et de liberté, mais dans lequel, par cette raison même, il est impossible qu’il ne se soit pas glissé de ces erreurs