Page:George Eliot Adam Bede Tome 2 1861.djvu/54

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
42
adam bede.

— Bien, bien, tant mieux, s’il les amuse, dit M. Poyser, qui ne prenait pas facilement le mauvais côté des choses. Mais ils s’en vont maintenant se mettre à table, je suppose. Voulons-nous un peu nous promener et voir ce que fait Adam Bede ? Il a la surveillance sur la boisson et autres choses. Je ne pense pas qu’il se soit beaucoup amusé. »


CHAPITRE XXVI

LA DANSE

Arthur avait choisi le grand vestibule comme salle de bal ; c’était très-juste de sa part, car aucune autre pièce n’aurait été aussi aérée, et n’aurait eu l’avantage de larges portes ouvrant sur le jardin et de communications avec les autres salons. Certainement des carreaux de pierre ne sont pas fort agréables pour danser, mais aussi la plupart des invités ne connaissaient que le plaisir d’une danse de Noël sur un carrelage de cuisine. C’était un de ces vestibules à côté desquels les chambres voisines ont l’air de cabinets ; avec des anges, des trompettes et des bouquets de fleurs au plafond, et de grands médaillons de héros de différents genres sur les murs, alternant avec des statues dans des niches. Cette pièce était parfaitement disposée pour l’orner de touffes de verdure, et M. Craig avait été heureux de montrer à cette occasion son bon goût et ses fleurs de serre. Les larges marches de l’escalier de pierre étaient couvertes de coussins pour asseoir les enfants, qui devaient y rester jusqu’à neuf heures et demie pour voir la danse ; les principaux tenanciers devant seuls danser, il y avait de la place de reste pour chacun.

Les lumières étaient très-agréablement disposées dans