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adam bede.

pour eux ; ce sera beaucoup s’ils trouvent seulement quelqu’un qui sache faire la soupe. Mais vous, vous la feriez bien, si on vous montrait un peu, car vous savez vous remuer le matin, vous avez le pied léger et vous avez assez bien nettoyé la maison pour une ouvrière.

— Ouvrière, mère ! dit Adam. Mais je trouve que la maison a très-bonne façon. Je ne sais pas comment elle pourrait avoir meilleur air.

— Tu n’y connais rien. Comment y connaîtrais-tu quelque chose ? Les hommes ne savent jamais si le plancher est nettoyé ou si le chat l’a léché. Mais tu connaîtras quand ta soupe sera brûlée, comme ça t’arrivera probablement quand je ne la ferai plus. Tu penseras alors que ta mère était bonne à quelque chose.

— Dinah, dit Seth, venez donc vous asseoir pour déjeuner. Nous sommes tous servis maintenant.

— Oui, venez vous asseoir, venez, dit Lisbeth, et mangez un morceau ; vous devez en avoir besoin, après avoir été sur vos jambes depuis plus d’une heure et demie. Venez. Puis elle ajouta d’un ton affligé, comme Dinah s’asseyait près d’elle : Cela me contrariera de vous voir partir ; mais je doute que vous puissiez rester plus longtemps. Je pourrais m’arranger avec vous dans la maison mieux qu’avec la plupart des gens.

— Je resterai jusqu’à ce soir, si vous voulez, dit Dinah. Je serais demeurée plus longtemps si je ne devais partir pour Snowfield samedi ; il faut que je passe la journée de demain avec ma tante.

— Eh ! je n’y retournerais jamais, à votre place, dans ce pays. Mon vieux venait de ce côté du Stonyshire, mais il l’avait quitté tout jeune et avait bien fait, car il n’y a point de bois, disait-il, et c’aurait été un mauvais pays pour un charpentier.

— Ah ! dit Adam, je me rappelle que mon père pensait,