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préface.

haut intérêt philosophique de l’étude des anomalies ; qui, de curieuse qu’elle était, ont su la rendre intéressante, instructive, utile, et qui ont exploité les premiers une mine féconde, où l’on avait à peine puisé quelques matériaux jusqu’alors restés infructueux pour la science. Les ouvrages de mon père, ceux de M. Serres, et, parmi les anatomistes étrangers, ceux de Meckel sont cités presque à chaque page dans ce livre, et j’ai cherché partout à en apprécier dignement la haute importance. Souvent même il ne m’est resté qu’à glaner sur leurs pas ; et lorsque j’ai été plus heureux, c’est surtout aux principes généraux posés par eux-mêmes ou à leurs observations que je l’ai dû.

J’ai trouvé aussi de bien précieux secours dans l’empressement qu’un grand nombre d’anatomistes de Paris, de Montpellier et de plusieurs autres villes, ont mis à m’adresser les cas tératologiques qu’ils possédaient, ou à me communiquer les observations, encore inédites, qu’ils avaient eu occasion de faire. Leur bienveillance, sur laquelle j’avais compté en commençant cet ouvrage, a encore surpassé mon attente. Je lui ai dû de pouvoir connaître par mes propres observations un grand nombre d’anomalies nouvelles pour la science, et d’éclairer l’histoire de presque toutes les autres par l’analyse de quelques faits de plus.

J’ai mis également à profit les riches matériaux que possèdent toutes les grandes collections anatomiques ; par exemple, le musée de l’école vétérinaire