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ques autres fonctionnaires, et il semblait que, par une plaisanterie politique, les autres puissances avaient toujours voulu épargner cette nation.

Mais au mois de juin 1815, le garde-champêtre d’une commune voisine, dépendant de l’empire français, ayant arrêté un délinquant sur un champ de la république, cet acte fut considéré comme une violation d’un territoire étranger, d’où grande rumeur dans la cité.

Le conseil fut assemblé, et là furent gravement agités l’importance de cet événement et les moyens d’y remédier. Les discussions furent longues, énergiques, et il fut arrêté qu’une adresse ferme et pleine des sentiments de liberté et de douleur serait envoyée à l’empereur des Français, pour réclamer sur cette violation du pays et demander une réparation.

Cela pouvait être hardi et assez fièrement convenable, si l’empereur avait bien voulu, par le même sentiment de pitié qu’avaient consacré les siècles, permettre cette réparation.

Mais cela était complètement ridicule si le souverain s’en irritait, ce qui n’arriva pas tout-à-fait cependant.

L’empereur fit écrire au préfet de Pesaro qu’il eût à nommer un maire à la commune de