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victoires, la marche des armées françaises. Pendant ce temps les troupes anglaises se retiraient des divers points et des frontières, où le duc d’Yorck, généralissime, les avait dispersées ; elles se dirigèrent à marches forcées vers Cambridge, et il se réunit en peu de jours dans les environs de cette ville une armée formidable de plus de deux cent vingt mille hommes.

Napoléon n’avait pas empêché cette jonction des armées anglaises, et peut-être s’était-il plu à prolonger l’apparente inertie dans laquelle il laissa pendant quelques jours ses propres troupes, afin d’en finir de ces combats partiels qui ne résolvaient pas le problème, et de mettre en face sur un seul point les destinées et les forces accumulées de la France et de l’Angleterre.

Le duc d’Yorck ne voulut pas quitter les environs de Cambridge ; il résolut d’y attendre l’ennemi, et sa détermination devint d’autant plus assurée, lorsqu’il sut que l’empereur s’avançait avec toute son armée vers cette ville.

Ce fut le 4 juin 1814 qu’eut lieu cette gigantesque bataille.

D’un côté l’empereur avec les rois de sa famille et le roi de Saxe, et de l’autre le prince régent, les ducs d’Yorck et de Cambridge étaient présents.