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le maréchal Bernadotte, se porta sur Norwich ; s’en empara malgré une résistance opiniâtre, et s’établit dans tout le comté de Norfolk, attendant que les autres corps d’armée vinssent se réunir dans les environs de cette ville. Bientôt les mouvements militaires de l’armée française s’exécutèrent, deux batailles successives furent disputées avec acharnement dans les campagnes de Hertford et d’Ipswich ; mais l’armée française allait toujours en avant.

Une troisième bataille, plus importante encore, eut lieu sous les murs de Colchester. Les généraux Belfour et Harris, de l’armée anglaise, y furent tués ; douze mille Anglais restèrent sur le champ de bataille, et l’armée française eut elle-même à déplorer, au milieu de sa victoire, une perte considérable et la mort du brave général Lepic, tué par un obus au commencement de l’action.

Mais ces combats, qui, dans d’autres circonstances eussent été décisifs, n’étaient qu’une préparation à la prodigieuse bataille de Cambridge.

Le gouvernement anglais n’avait pas cessé, depuis les premières nouvelles du débarquement, de déployer l’activité la plus grande. Les combats d’Ipswich et de Colchester l’avaient servi dans ses calculs, et retardé, malgré leurs