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Comme nous l’avons déjà dit, la forme de ce décret dut seule la surprendre, car une telle guerre s’enfante longuement, et depuis longtemps aussi ses provinces s’armaient de toutes leurs forces de défense.

Mais ses prévisions la trompèrent en partie et sur l’époque précise de l’expédition impériale, et sur les lieux de la descente.

Cependant, à peine le décret du 22 avril venait-il d’éclater, que déjà l’ébranlement des flottes avait lieu, et cette formidable expédition quittait le continent et se dirigeait vers l’Angleterre.

Telle fut la rapidité de ces événements, que le gouvernement anglais n’avait pu la prévoir. Deux mois ne lui paraissaient pas suffisants pour ce qu’il n’avait fallu que huit jours à effectuer ; et, comme si tout devait déjouer sa pénétration, au lieu de se diriger dans le golfe de la Tamise et sur les côtes de Porstmouth à Ipswich, les flottes de France, favorisées par les vents, vinrent opérer leur débarquement dans le Wash et sur la côte de Boston à Yarmouth.

Le débarquement s’effectua en deux journées, sans aucun obstacle. Dès le premier jour, le troisième corps d’armée, sous le commandement de l’ancien prince royal de Suède, redevenu