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CHAPITRE XI.

DESCENTE EN ANGLETERRE.



C’était ainsi qu’était jeté le défi impérial ; c’était la défaite qu’il donnait pour gage de bataille, et le partage du pays à vaincre était sa proclamation de guerre.

Sans doute il y a dans de pareils défis rapportés par l’histoire quelque chose de hautain qui déplaît, et trop souvent un résultat nul ou contraire a montré toute la vanité et le ridicule des emphatiques proclamations de ce genre.

Mais là il en était autrement : vingt années de combats, d’habileté politique, de préparatifs et de haine surtout, venaient se résumer dans ce décret, si sérieux que l’Angleterre en trembla ; elle vit que tout était désormais fini pour elle ; que Napoléon avait brûlé ses vaisseaux, et qu’il fallait qu’un des deux mourût à cette lutte.