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d’Asie, en avait posé la première pierre ; huit années de travaux sans relâche n’avaient pas suffi pour le terminer tout-à-fait, et quelques mois encore étaient indispensables pour son entier achèvement : c’était, disait-il, la cathédrale de l’univers. Elle était d’une étendue triple de celle de Saint-Pierre de Rome ; on sait son architecture originale, sublime, et n’étant imitée d’aucun autre monument de la terre ; de ses deux façades, l’une, la principale, se développe devant le Pont-Neuf, qui avait été entièrement reconstruit en granit et en marbre, et était devenu par sa magnificence et sa largeur le plus beau monument de son genre. Tout devint en harmonie dans les abords de l’église et du fleuve, et celui qui s’arrête sur ce pont ou sur la place en face de ce temple et des palais qui l’environnent a le plus grand spectacle qui se puisse avoir.

Les travaux furent poussés avec une activité nouvelle ; l’église fut entièrement terminée au mois de juin 1828. Le 2 juillet suivant, le pape Clément XV en fit, avec beaucoup de pompe, la dédicace sous l’invocation de saint Napoléon, qui devint le patron de la France et du monde.

Cependant tous les rois étaient arrivés à Paris ; et Napoléon, qui avait foi aux dates,