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et la découverte de la planète de Vulcain et des quatorze satellites d’Uranus apprit un nom et deux faits nouveaux, sans rendre service à l’humanité.

L’empereur donna une impulsion particulière aux progrès d’une science qu’il affectionnait, à la géographie, la plus importante des sciences peut-être, puisqu’elle les contient toutes, qu’elle décrit à la fois la nature et l’homme, et que sa mission est de raconter l’histoire de la prodigieuse et incessante victoire de l’homme sur la nature.

Cependant cette belle science était négligée et presque méconnue ; aucun auteur, aucun ouvrage, aucun monument, ne lui avait jusqu’alors rendu un suffisant témoignage. Les cartes étaient médiocres, les livres incomplets, et les géographes trouvaient à peine un rang dans les assemblées savantes.

Mais, Napoléon ayant parlé pour elle, à sa voix, les hommes parurent, les ouvrages excellents furent publiés ; des Busching et des Danville décrivirent la terre dans ses moindres détails, et élevèrent en même temps la géographie philosophique à la place qui lui est due. Les conquêtes servaient admirablement ces travaux, car, si Alexandre a été nommé le premier