nente. L’Amérique pouvait, par un asservissement libre et opportun, s’assurer des avantages que la conquête militaire aurait amoindris. Dans tous les cas, il n’y avait plus de salut pour elle en dehors de la monarchie napoléonienne.
Telles étaient les paroles et les pensées qui se développaient de toutes parts. Soit qu’elles eussent été semées, ou qu’elles eussent germé d’elles-mêmes, elles devinrent assez considérables pour que les gouvernements ne pussent plus reculer devant elles. Bientôt les sénats et les camps furent assemblés de toutes parts ; une diplomatie rapide et habile harmonisait leurs discussions. Enfin, un congrès général de tous les souverains, présidents, généraux et législateurs des états de l’Amérique, fut convoqué à Panama, et réuni le 7 mars 1827 ; l’île indépendante des Antilles y fut appelée, ainsi que les chefs des tribus sauvages et peu nombreuses qu’on n’avait pas encore tuées dans le continent.
Six séances suffirent à une grande décision.
Sept cent quarante membres des législatures, rois, chefs ou généraux, assistèrent à ce congrès.
La délibération fut courte. Ce fut un consentement sans lutte, de l’enthousiasme sans discussion.
Le 17 mars, le président du congrès, le gé-