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dans ce point, s’abaissent et lui ouvrent un passage, traverse majestueusement la Guinée, et vient jeter ses eaux immenses au cap Formose dans une multitude de branches et de fleuves formant en cet endroit un delta d’une étendue extraordinaire.

3o Enfin, le Zaire ou Congo et le Zambeze ne forment d’abord qu’un seul fleuve qui prend sa source au centre des versants méridionaux des montagnes de Kong et de la Lune, descend pendant trois cents lieues vers le sud, se divise à Houllah et étend ses deux grands bras en deux fleuves non moins considérables que le Niger, dont l’un vient jeter ses ondes dans l’Océan sur les côtes de Guinée en prenant le nom de Congo, tandis que l’autre, se dirigeant vers l’est, va sous le nom de Zambeze se verser dans le canal de Mozambique.

Ce sont les trois grands fleuves de l’Afrique désormais connus et sans mystères dans leur source, leur cours et leur fin.

On soupçonnait l’existence d’une mer intérieure dans ce continent, et déjà quelques voyageurs européens avaient reconnu les rivages du lac Tchad, mais ils n’avaient vu là qu’un lac considérable. Les observations nouvelles lui assignèrent une telle étendue, qu’elle dépassait de