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aux pieds de l’empereur qui traversait cette foule avec un attendrissement qu’il ne pouvait plus maîtriser.

Il leur dit encore : « Vous m’avez donné une ville, je vous en donnerai une autre, et elle sera digne de vous et de mon nom, que je lui donne. »

À ses ordres rapidement exécutés, la nouvelle Ajaccio, nommée Napoléon, s’éleva comme par un prodige, et au bout de quelque temps tous ses habitants quittèrent la France, comblés de faveurs et de présents de l’empereur, et entrèrent dans cette ville que Napoléon avait fait construire à ses frais et avec la plus grande magnificence.

Depuis cette époque Napoléon parut réconcilié avec la Corse, qu’il avait semblé oublier ou méconnaître jusque-là ; mais ce grand témoignage de l’amour de ses compatriotes réveilla en lui les sentiments les plus vifs, et la Corse fut désormais une de ses provinces qu’il chérissait le plus.