des autres villes de Corse élèvent ces ruines volontaires en une haute pyramide qui portera au ciel et aux temps à venir le témoignage de notre résolution.
« Au pied de cette pyramide on lira ces mots :
« Sire, il vous aurait fallu voir cette joie unanime avec laquelle nous quittâmes les maisons de nos pères ! avec quel enthousiasme nous assistions à leur destruction ! Il n’y avait qu’une pensée, la vôtre, qui absorbait toutes les autres en enthousiasme et en amour.
« Sire, pendant que nous sommes tous à Paris, nos frères de Corse nous rebâtissent une autre ville, auprès de celle que nous avons fièrement et librement sacrifiée, et nous demandons à votre majesté qu’elle accorde à cette cité nouvelle le nom de Napoléon. »
L’empereur ne répondit pas d’abord, mais une larme brilla dans ses yeux. Il embrassa avec effusion le colonel Fesch, et s’écria à haute voix : « Mes amis ! mes compatriotes ! je voudrais vous embrasser tous. »
En ce moment les rangs des habitants d’Ajaccio se rompirent, et ils se précipitaient