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donna également l’occupation de Stockholm par les divisions Junot et Regnier que les flottes russes transportèrent au-delà de la mer, et, maître des capitales et des empires du nord, entouré de ses forces, il assignait ainsi à ses armées les côtes de la Baltique pour leurs quartiers d’hiver, et du haut de l’Europe soumise, il se mit à gouverner la France.

À cette époque, trois généraux inconnus, Malet, Lahorie et Guidal, tentèrent par un coup de main insensé, dont on n’a jamais bien connu la cause ni la portée, de renverser le gouvernement impérial. C’était dans les prisons que ces hommes avaient ourdi leur complot qui vint pour ainsi dire expirer sur le seuil de leur guichet. Napoléon prit en pitié cette folle tentative, et par un acte de dédain, il ordonna la mise en liberté de ces trois hommes, « afin qu’ils pussent conspirer à l’air », disait-il.

Et cependant des décrets arrivaient incessamment de Saint-Pétersbourg en France, réglant tout, administrant tout avec cette haute sagesse, si utile quand elle part d’un si haut pouvoir. Les royaumes devenus français, les départements de l’intérieur, les diverses administrations, recevaient des organisations qui amélioraient toujours l’état existant, sans désordonner