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CHAPITRE XVIII.

ÎLE SAINTE-HÉLÈNE.



La traversée de Sidney au Cap ne fut remarquable que par sa rapidité. Napoléon, qui ressentait le plus vif désir de revoir sa France et son Europe, ne s’arrêta que fort peu de temps, sur la terre d’Afrique, dont il avait cependant décidé la future conquête, mais par ses armées seules, sans que lui-même y prît part. Il avait je ne sais quelle horreur pour cette grande péninsule. C’était en Afrique qu’il avait connu pour la première fois dans sa carrière militaire ce que c’était que la défaite et la fuite ; et aujourd’hui qu’il était arrivé au plus haut de sa puissance, il dédaignait d’y couvrir ses anciens malheurs par des victoires. Il savait d’ailleurs que ce continent était rempli de son nom et de