Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/345

Cette page a été validée par deux contributeurs.

et à la gloire de l’empereur, et que je n’ai rien omis de ce qui les rehaussait l’un et l’autre ; pour cela je n’ai eu qu’à me retourner vers le passé, à voir, et à écrire, et il s’est trouvé que j’écrivais une narration monumentale.

Après s’être rendu le témoignage d’avoir été vrai dans ce qu’il avait raconté de ces grandeurs, l’écrivain ne peut-il point exprimer son indignation pour le romancier coupable qui aurait pris à tâche d’insulter à un grand homme, et d’avilir sa patrie, en façonnant pour la postérité je ne sais quelle ignoble et détestable invention dont la honte doit retomber sur son auteur.

On m’a deviné, et l’on sent que je veux parler de cette fabuleuse histoire de France depuis la prise de Moscou jusqu’à nos jours, de cette histoire accueillie je ne sais par quel caprice, qu’on retrouve partout reproduite sous toutes les formes, et répandue à ce point que dans les siècles à venir la postérité doutera si ce roman n’est pas l’histoire.

Moi, il me prend au cœur de flageller cette odieuse fable ; et suspendant ma grande histoire, entre l’Asie qui vient de tomber et le reste du monde qui va succomber à son tour,