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eût pu détruire l’histoire et le passé, il l’aurait fait, et eût mené là aussi ses victoires. Il leur fit donc connaître pour la première fois ce que c’est qu’une révolution. Ils surent que cet homme de l’occident ne savait pas se plier aux religions, aux mœurs et aux lois des peuples ses vaincus, mais qu’il n’arrivait que pour les briser, les assouplir et s’en rendre maître, et que sa volonté inflexible avait décidé de réduire toutes les nations, quelles qu’elles fussent, sous le niveau de sa politique générale.

L’empire de la Chine expira dans cette dernière domination. Ce ne fut plus désormais qu’une province de l’Asie, et une fraction ordinaire du monde, dans lequel la main de fer du maître la fit violemment rentrer.

Les îles du Japon, restées seules aux extrémités de l’Asie et de la grande conquête, comprirent quelle était la destinée du monde : elles furent occupées sur divers points et presque sans résistance par les nombreux corps d’armée des généraux Bertrand, Bachelu, Decaux, Dode, Contamine, Michaux, Delcambre, Ambert et Jamin. Parvenue à ce dernier terme, l’expédition d’Asie fut achevée. — Elle avait duré quatre ans.