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CHAPITRE XIV.

DESTRUCTION DE L’ÉGYPTE.



Un autre décret, non moins extraordinaire, fut daté également de Siam.

La vieille Égypte, si calme autrefois, semblait, depuis quelques années, être en proie à des agitations continuelles. Des séditions s’étaient élevées au Caire et dans les villes qui bordent le Nil. Quelques-unes de ces révoltes avaient été graves, et des garnisons françaises, impuissantes par leur petit nombre à les réprimer, avaient été massacrées ; enfin, dans une dernière convulsion, les Égyptiens avaient maudit le nom et le pouvoir de Napoléon, et proclamé leur indépendance. La fausse nouvelle de la mort de Napoléon, répandue dans l’Orient et qui avait occasioné, comme nous l’avons vu, les massacres de Balkh en Tartarie, avait,