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temps. De ces cent portes partaient en tous sens cinquante rues principales d’une longueur et d’une largeur incroyables, et se coupant à angles droits avec une admirable régularité, et ces rues reparurent aussi avec leurs maisons dont les étages supérieurs avaient presque partout été détruits.

Une seule construction avait disparu, c’était ce pont merveilleux dont l’histoire a donné de si étranges descriptions ; il n’existait plus, mais on retrouva sous les flots les piliers de ses arches, et il fut facile de reconnaître les pierres énormes dont elles étaient formées, liées encore par des chaînes de fer et du plomb fondu.

Les aqueducs furent retrouvés presque intacts, et ils auraient pu recevoir les eaux des montagnes qu’ils allaient rejoindre à de grandes distances, mais l’empereur ne fit point pousser le déblaiement au-delà de l’étendue de la ville.

Au milieu de ces découvertes, une surtout parut frapper d’admiration l’Europe et l’Asie ; ce fut lorsque le chemin voûté que Sémiramis avait fait construire sous l’Euphrate, et qui faisait communiquer ensemble les deux palais élevés par elle sur les rives opposées du fleuve, fut enfin retrouvé, après les recherches les plus