Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/290

Cette page a été validée par deux contributeurs.

CHAPITRE VII.

RUINES DE PALMYRE.



Ce n’est qu’en Orient que l’on peut travailler en grand, disait souvent Napoléon. Cette vieille mère des peuples, l’Asie, est toujours la reine du monde. Tout a été ou est grand chez elle : sa population, son étendue, ses monuments, ses catastrophes. Le souverain de l’Europe lui-même ne venait imposer sa monarchie de conquérant qu’après les monarchies des Assyriens, des Perses et des Romains, qu’après les conquêtes d’Alexandre, de Gengiskan et de Tamerlan ; mais il venait à son tour clore cette série de conquêtes en faisant déborder sur l’Asie la monarchie française et napoléonienne, plus puissante que toutes les autres, et il est utile, avant de le suivre plus loin, d’arrêter quelques instants les regards sur ce qu’était alors la puissance de Napoléon en Asie.