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tan avait solennellement faites à ses troupes, et il les assurait qu’il les tiendrait sous les murs de Jérusalem.

L’empereur apprit avec joie ces nouvelles, et se garda bien, malgré l’exaltation de ses soldats, de prévenir l’arrivée des Turcs, et d’aller lui-même à leur rencontre. Il lui convenait mieux d’attendre au milieu du repos une armée immense, fatiguée d’une longue marche, abandonnant une province où sa force s’agrandissait du souvenir du triomphe, et venant d’elle-même offrir la bataille sous les murs d’une ville dont la vue seule enflammait tous ces cœurs devenus chrétiens dans la Palestine.

Le 20 juillet 1821 fut le jour si ardemment désiré par les chrétiens et les Turcs. Ces deux armées innombrables, comme deux grands peuples transplantés soudainement dans les déserts de la Palestine, se déployèrent dans une plaine située au-delà du Cédron, au nord de Jérusalem. C’était la seconde fois que ces ennemis se retrouvaient en face : les Turcs avec le même enthousiasme rehaussé par leur victoire, et plus sûrs de la fatalité ; les chrétiens ayant de plus qu’à Saint-Jean-d’Acre la vengeance et la foi, deux forces qui, dans leurs cœurs, se confondaient avec le courage, et les disposaient aux