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CHAPITRE III.

SAINT-JEAN-D’ACRE.



L’islamisme subsistait toujours, et n’était pas si affaibli qu’il ne fût encore d’un poids immense dans la politique de la terre.

Lorsque Napoléon l’avait si facilement chassé d’Europe, il avait replié silencieusement ses tentes, et il s’était retiré ; car il savait que là n’était pas sa force. Mais cette retraite n’était point un anéantissement ; après avoir passé le détroit, il était venu prendre terre dans l’Asie mineure, la Syrie et l’Arabie, où il se trouvait dans toute sa puissance.

L’Europe s’était méprise peut-être en ne faisant pas assez attention à cette retraite ; elle avait cru y voir un signe de destruction, mais ce signe était trompeur.