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et éteintes dans la France européenne les anciennes individualités nationales.

Les flottes, composées d’une assez petite quantité de bâtiments de guerre, et d’un nombre immense de bâtiments de transport, partirent à des époques fixées des différents ports de la Méditerranée, où elles étaient échelonnées, et elles se trouvèrent réunies vers la fin de février 1821 dans les eaux du Nil.

Le débarquement général s’opéra le 2 et le 3 mars 1821. Cent dix mille hommes d’infanterie, trente-deux mille hommes de cavalerie et une artillerie considérable, telle était l’armée qui fut ainsi transportée en Égypte.

Vers la même époque, la grande armée de terre, forte de plus de deux cent cinquante mille hommes, se réunissait tout entière dans les environs de Smyrne, et, selon les prévisions de l’empereur, la jonction générale des deux armées devait s’opérer vers les premiers jours d’avril dans les plaines d’Alep en Syrie.

Pour lui, Napoléon, son visage rayonnait de joie, lorsqu’il reposa son pied sur la terre d’Égypte. Tout ce qu’il s’était promis dans sa pensée, lorsque, vingt ans auparavant, il l’abandonnait, était réalisé, au-delà même de ses prévisions peut-être, et maintenant qu’il y re-