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pire, comptait alors cinq cents sénateurs à vie, ayant chacun 40,000 fr. de traitement ; l’empereur avait retranché et détruit les anciennes sénatoreries, dont l’institution lui avait paru inutile et pouvait, sans besoin, donner au sénateur local une importance peut-être dangereuse.

Ce sénat était devenu la magnifique retraite de toutes les grandeurs militaires, scientifiques, littéraires et administratives. Choisi avec la plus lumineuse sévérité par Napoléon lui-même, ce premier corps de l’état formait un faisceau de toutes les gloires françaises et imposait au pays la plus grande vénération.

Mais ni l’un ni l’autre de ces deux corps n’était politique.

Aussi l’empereur, en ouvrant chaque année par un décret leurs sessions, se bornait-il à cet acte, et avait-il comme oublié, depuis 1813, de paraître lui-même à la séance d’ouverture qui pendant sept années n’avait été solennisée que par un discours de l’archichancelier pour l’empereur.

Un décret des derniers jours de novembre 1820 apprit que Napoléon en personne ouvrirait le 5 janvier 1821 la session des deux corps législatifs ; le Panthéon était désigné comme le lieu de la séance.