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cette dernière affaire, le général Montbrun fut frappé à mort et remplacé aussitôt dans son commandement par le général Caulaincourt.

Cependant la grande armée, toujours victorieuse et forte de deux cent cinquante mille hommes, se portait vers Pétersbourg avec une grande célérité. De son côté, l’empereur Alexandre avait rappelé à lui toutes les forces de l’empire. Le prince royal de Suède, Bernadotte, son allié, l’avait rejoint avec trente mille Suédois. Il avait reçu en outre des ports de la Baltique un renfort de vingt-cinq mille Anglais. Il concentra ces forces formidables dans Novogorod et les environs, fit fortifier cette ville et attendit, avec une armée au moins égale en nombre à l’armée française, l’empereur Napoléon qui s’avançait de victoires en victoires sur cette route magnifique des deux capitales russes.

Le 7 octobre, vers midi, par un soleil sans nuage, les deux grandes armées ennemies s’aperçurent et se déployèrent en face l’une de l’autre ; mais les mouvements de ces forces immenses ayant duré long-temps, la nuit vint, et Dieu remit au lendemain sa décision des destinées de l’Europe.

Le lendemain, 8 octobre, arriva, et la grande bataille eut lieu. Quelle bataille ! et quelle vic-