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CHAPITRE XLV.

MURAT. — § 3.



Le lendemain, la cour des rois reprit sa séance. Murat parut plus pâle et plus fatigué. Ses yeux avaient quelque chose d’éteint, et l’abattement de sa physionomie laissait deviner quels douloureux combats avait dû essuyer ce cœur ferme, pendant la nuit sans sommeil qui précéda le jour où l’on allait décider de sa vie.

Il se fit un grand silence, lorsque l’empereur ayant pris place dit à Murat : « Roi de Suède, vous allez entendre la décision de la cour des rois. »

Et ayant déployé un parchemin, il lut d’une voix un peu altérée l’arrêt suivant :

« La cour des rois, constituée en vertu du décret du 10 février 1820, présidée par l’empereur Napoléon, souverain de l’Europe, et as-